Historique
Dans sa préface, le document établit que « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. » (Gaudium et spes, 1965). Dans ses recommandations, Gaudium et spes a souhaité notamment « la création d’un organisme de l’Eglise Universelle chargé d’inciter la communauté catholique à promouvoir l’essor de régions pauvres et la Justice Sociale entre les nations. » (Gaudium et spes, 1965). En réponse à ce souhait, la Commission Justice et Paix fut créée par le Pape Paul VI en 1967.Par la suite, il reçut le statut de Conseil Pontifical « Justice et Paix » et par la même occasion, ce décret ordonna la création des Commissions Justice et Paix dans les Eglises particulières du monde entier.
Au Rwanda, la Commission Justice et Paix fut introduite en 1992 par la Conférence des Evêques Catholiques. C’est ainsi alors qu’elle commença à s’étendre aux diocèses du Pays. Cependant, comme les autres institutions, la Commission fut handicapée par les événements tragiques qui ont marqué le Rwanda sur la période 1990-1994.
Au niveau du Diocèse de Gikongoro, la Commission fut introduite en 1992. Relancée après le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994, la Commission n’a pas bien fonctionné suite à la faiblesse des moyens financiers et aux immenses dégâts causés par le génocide. Elle put tout de même redémarrer ses activités mais elle était au sein de la Caritas diocésaine. C’est en 2003 que la Commission reçut de l’Evêque ses attributions et en 2005, elle fut détachée de la Caritas. Depuis, elle est dirigée dans ses activités quotidiennes par le Président de la Commission et le Coordinateur qui s’appuient sur des organes décentralisés mis en place pour la rendre opérationnelle jusqu’à la base, dans les communautés ecclésiales de base. La Commission travaille comme un service autonome tout en collaborant étroitement avec la Commission Episcopale Justice et Paix qui œuvre au niveau national