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CEJP ET DDC 2020-2021 : Prévention et gestion des conflits au Rwanda

Dans les paragraphes qui suivent, nous revenons brièvement sur les activités réalisées et des résultats atteints au cours de la période du 29 Octobre 2020 au 9 Juillet 2021 dans le cadre du projet « Prévention et gestion des conflits au Rwanda » exécuté par la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) sous l’appui financier de la Direction du Développement et de Coopération Suisse (DDC).

Il répond aussi aux recommandations du Rwanda Citizen Score Card 2019 de RGB qui souligne le besoin de voir les services des Districts approcher davantage la communauté pour résoudre ses conflits, de voir les Conseils des Districts impliquer les citoyens dans la prise des décisions les concernant, et de rendre la justice plus accessible à tout le monde.

L’objectif global est de « Promouvoir la participation citoyenne dans le processus de prévention et gestion de conflits en privilégiant toujours l’interaction entre dirigeants et dirigés, le dialogue sur les questions d’intérêt commun entre les communautés locales, la collecte et l’analyse des opinions publiques et le plaidoyer en faveur des personnes les plus affectées par les conflits ».

Au cours de la période, nous avons œuvré dans 7 Districts à savoir Nyanza, Karongi, Rubavu, Gakenke et Rulindo.  L’exécution du projet a malheureusement connu des difficultés dues à la pandémie de covid-19 et ses conséquences. En effet, pendant plusieurs séquences de confinement, les déplacements sur terrain pour la mise œuvre du projet n’étaient pas possibles. Mais par ailleurs, certaines activités ont pu être réalisées dont les résultats sont entre autres :

Les bénéficiaires directs ont acquis des connaissances sur des méthodes de gestion des conflits et ils ont eu des réponses aux questions en rapport avec les cas concrets qu’ils rencontrent dans leurs communautés respectives. Les animateurs anti conflits ont eu l’occasion de se connaitre avec les  agents de la MAJ et autres membres de JRLOS qui ont dispensé des formations et qui ont dans leurs attributions la gestion des conflits.

Ces derniers ont promis la collaboration dans la résolution des cas des conflits que ces animateurs vont rencontrer dans la communauté. Ils ont donné même leurs contacts téléphoniques pour permettre aux animateurs anti conflits de les appeler chaque fois pour demander conseils avant de prendre des décisions sur les cas de conflits ou les inviter à venir donner leur appui sur place dans la communauté afin de se rassurer de la conformité aux lois. Ceci aura probablement un impact positif.

En outre, ces structures qui n’étaient pas opérationnelles au vu des citoyens seront redynamisées et connues des citoyens. Un autre point important qui a été apprécié est que les animateurs anti conflits formés vont travailler en synergie et de ce fait on va assister à la neutralité et l’objectivité dans la gestion des conflits. Parmi les appréciations des autorités des districts, ils ont cité la sensibilité de la CEJP d’avoir pensé au soutien des rescapés du génocide pendant les moments difficiles de commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi.

Success story : La justice immédiate (Résolution sur le champ d’un cas de conflit)

« Une femme répondant au nom de  IMANIRAGUHA Angélique , souvent venait au bureau de Secteur Rubavu pour demander l’aide pour nourrir ses enfants car son mari l’avait abandonné et le processus de séparation était dans le tribunal. En date du 26/4/2021, quand elle attendait rencontrer le Secrétaire Exécutif de secteur, à l’extérieur de la salle de la salle de formation, elle a pu suivre,  à travers la fenêtre,  le Coordinateur de MAJ qui dispensait la formation sur la prévention et gestion des conflits. Quand la formation a pris fin, elle a approché le Coordinateur MAJ et le Secrétaire Exécutif et elle  a exposé son cas. Le Coordinateur de la MAJ a appelé son mari et l’a invité à venir immédiatement au bureau de secteur pour un entretien. Après quelque temps, le mari est venu. Puis, en collaboration avec l’Agent de terrain et le Secrétaire Exécutif de secteur, ils lui ont expliqué en long et en large ce que prévoit la loi de la famille et protection des enfants. A la suite de cet entretien, le mari a compris l’importance de prendre en charge ses enfants et a accepté d’offrir les frais pour acheter les vivres à partir de ce moment ».

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